© Imke de Pater
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On en parle que très rarement et pour cause, on ne sait pas grand-chose
de la septième planète du système solaire.
Comme l’a confié à la BBC, l’astronome
Imke de Pater de l’Université de Californie à Berkeley :
« Habituellement,
il n’y a pas beaucoup à voir sur Uranus ».
Pourtant, l’année 2014 a été
particulièrement chargée en orages et en tempêtes, un record même !
Depuis l'équinoxe de 2007, lorsque que le Soleil a brillé directement sur son
équateur, l’activité a été très intense sur Uranus.
Ce n’est pourtant rien par
rapport à l’année dernière.
Lors de l’analyse des images infrarouges réalisées
par les équipes du professeur Pater, ils ont remarqué pas moins de huit grandes
tempêtes tourbillonnantes en Août dernier, principalement dans l’hémisphère
Nord.
L’une d’elles a même été la plus lumineuse jamais observée.
Jusqu’à 30%
de lumière supplémentaire que le reste de la planète. Des données qui ont été publiées
dans la très sérieuse revue Icarus.
Selon l’étude réalisée par l’équipe Universitaire, les
taches de lumière sur Uranus seraient des nuages d’un énorme épaisseur mais
aussi très haut dans l’atmosphère.
Tout au long de l’année 2014, ces nuages n’ont
eu de cesse d’augmenter et de s’élever dans l’atmosphère. Comme l’a déclaré le
professeur Pater :
« Les lumières très lumineuses que nous avons vu
dans la haute atmosphère doivent être de la glace de méthane (…) Tandis qu’une
autre, observée par les astronomes amateurs pourrait être du sulfure
d'hydrogène ».
© Nasa
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Uranus prend 84 années terrestres à voyager autour du Soleil,
durant la moitié de ce temps, un de ses pôles est dans l'obscurité.
Mais
pendant l'équinoxe de 2007, chaque pôle a été éclairé, et les astronomes s’attendent
à ce que ces changements entraînent des perturbations climatiques houleuses,
2015 devrait être riche en découvertes.
« Nous n’avons aucune idée de ce
qui s’y passe en ce moment » déclare le professeur Pater.
Les tempêtes pourraient être entraînées par le changement
des saisons, mais pour l’affirmer avec certitude, il faudrait pouvoir analyser l'hémisphère
sud. Cela pourrait prendre de nombreuses années.
Alors que nous voyons souvent des images de Mars, Jupiter et
Saturne, Uranus n'a jamais été visité par une sonde spatiale, exceptée
furtivement par Voyager 2.
Mais c’était en 1986 et le vaisseau n’a observé qu’un
relief de brumes de nuages denses.
A l’heure actuelle, le seul moyen d’analyser Uranus, c’est l’observatoire
Keck d’Hawaii qui fournit des images de la septième planète du système solaire,
combiné à celles prises par des astronomes amateurs…
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